Le contexte
Le sud du Cameroun abrite une région très enclavée au coeur de la forêt équatoriale, Bipindi, l'une des moins développées du pays.
Bipindi a connu une exploitation forestière intense qui s'est malheureusement faite au détriment d'une société méconnue, estimée à quelques 4000 âmes : les Pygmées Bagyeli.
Auparavant nomade, ce groupe s'est vu chassé de la forêt, son milieu naturel. La seule issue pour lui a été de se déplacer et de se sédentariser aux côtés d'autres groupes ethniques qui, en général, les méprisent, les exploitent et les maltraitent.
Les multiples sévices subis par les Pygmées rendent leur sédentarisation très difficile. Cette situation se trouve encore aggravée du fait de la non reconnaissance par la société camerounaise de leurs droits fondamentaux :
non reconnaissance de la propriété de terre par les autorités, non accès aux soins de santé primaire et aux structures d'éducation et de formation, impossibilité d'accéder au marché de l'emploi...
Tout ceci fait de ce peuple une population fragile et menacée dont l'intégration est d'autant plus délicate que les Pygmées comprennent difficilement la maximisation des profits, qui est le mode de vie propre aux sédentaires.
Dépendant du diocèse d'Ebolowa Kribi, le Foyer Notre Dame de la Forêt est la seule structure au service des Pygmées Bagyeli. Il s'attache à diminuer la marginalisation de ces Pygmées, à faire connaître leurs droits et leur culture, à les aider dans leur développement et à leur apporter d'autres sources de nourriture, eux qui, jusqu'à une époque récente, vivaient essentiellement de la chasse.
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