Rapport MEDICAP décembre 2004 Gérard Fayette - Fidolin ANDRIANASOLO
Les actions entreprises dans les prisons du Sud-Est de Madagascar juillet 2004 à décembre 2004
La première grande nouvelle est d’avoir pu trouver le financement du bloc sanitaire de la prison de Mananjary grâce à l’Association AMAR, SOS ENFANTS et le coopérant de l’AFVP, Nicolas Zimmer. Les travaux ont commencé et permettront dès février prochain aux détenus hommes et femmes de bénéficier de douches et de toilettes avec bornes fontaines.
En second lieu, un certain nombre de médecins et dentistes de l’association Jeremi Rhône-Alpes que nous remercions ici ont souhaité participer à l’action de Médicap, ce qui nous a permis de prendre en charge deux nouvelles prisons, Tamatave et Vatomandry, dans lesquelles le volet santé, prioritaire pour Médicap, est maintenant assuré.
Ces deux prisons sont aidées par Monique Prévost de l’association A.F.M. à St Etienne et assistées par les Sœurs, Filles de la Sagesse, sur lesquelles repose notre action. Sœur Jeanne d’Arc s’occupe avec bonheur depuis plus de 7 années de ces deux prisons. Soeur Florentine est maintenant son adjointe pour Tamatave et Sœurs Claire et Georgina pour Vatomandry.
Parce que très enclavée, nous avons également pris en charge la prison de Mahanoro de type « Maison de Sûreté » située au sud de Vatomandry où les conditions sont extrêmement difficiles.
Grâce à nos donateurs, notamment TULIPE que nous remercions, nous assurons la fourniture de la majorité des médicaments pour toutes ces prisons. De même, des consultations ont été entreprises par les médecins et dentistes de l’Association Jeremi permettant ainsi une meilleure humanisation dans ces lieux difficiles.
Par ailleurs, nous avons pu vérifier la valeur incontestable de l'apport nutritionnel procuré par les extraits foliaires de luzerne, distribués dans toutes les prisons, en constatant une diminution sensible des décès malgré l’augmentation de l’effectif des détenus maintenant pris en charge. Afin que les effets de ce complément soient satisfaisants, il faut absolument que l’apport soit associé à une quantité suffisante de nourriture (500 grammes par jour de manioc ou de riz). La nouvelle Direction Générale de l’Administration Pénitentiaire a intégré complètement ce paramètre et a compris qu’il fallait développer la culture des camps pénaux dont elle est propriétaire, afin de mettre en autosuffisance l’ensemble de la population carcérale. Nous estimons que les premiers effets de cette action devraient se manifester dans moins d’un an.
Nous remercions encore le Comité International de la Croix-Rouge (CICR) pour la poursuite de son action de renutrition réalisée il y a quelques mois et qui avait permis de situer très exactement les malnutris grâce au Body Mass Index (B.M.I.) calculé systématiquement par individu. Par ailleurs, le CICR a financé la réhabilitation de la toiture de la prison de Farafangana ce qui va permettre ainsi de récupérer quatre pièces pour l’usage notamment d’une chambre pour les mineurs, d’une infirmerie et de lieux d’isolement pour les contagieux.
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