De notre correspondant local à Port-au-PrinceNous sommes à nouveau touchés par la nature. La tempête Isaac a occasionné de nombreux dégâts avec des vents violents et de grosses pluies. De nombreux dégâts, maisons emportées ou endommagées, abris dévastés, pertes en vies humaines (jusqu’à présent 24 morts dénombrés, 42 blessés et 3 disparus) et des milliers de sinistrés et déplacés. Jusqu’à présent, les rivières en crue empêchent les secouristes d’aller dans les zones plus reculées.
L’école St Alphonse de Fourgy à La Plaine a été engloutie sous près d'un mètre cinquante d’eau. Toute la cour, les classes, les toilettes ont été envahies. L’eau est descendue, reste l’infecte boue.
La rivière grise a débordée de son lit et envahie toute la plaine. La route neuve a encore une fois fait barrage en empêchant l’eau de s’écouler rapidement vers la mer. L’école de Fourgy est située juste en face des seuls drains d’écoulement sous la route depuis la rivière, située à 600 m. Toute l’eau est donc canalisée vers ces drains à moitié bouchés et se concentre avec force dans la cour de l’école.
Le plus dangereux dans cette situation est le danger immédiat de recrudescence du choléra. Tous les puits de la zone de la Plaine sont infectés, les centres de choléra de la zone ayant été eux-mêmes sous l’eau.
La situation est grave, l’eau n’est plus potable et le choléra trouve des conditions idéales pour se développer. Beaucoup de gens ont tout perdu, se retrouvent à la rue.
C’est une situation particulière à La Plaine et notre école de Fourgy est particulièrement concernée.
La direction avait pensé ouvrir ses portes dès le mois de septembre mais il n’en est plus question. Il va falloir nettoyer et désinfecter la cour, les toilettes et les puits.
Dans l’urgence, il serait nécessaire d’avoir des outils, brouettes, bottes, autres matériels pour le nettoyage rapide de la cour et des classes.
La situation générale d’Haïti devient encore beaucoup plus dure après le passage de la tempête Isaac. De nombreuses bêtes de bétail ont été emportées par les inondations, de nombreuses plantations, notamment les bananeraies ont été ravagées et mettent le pays dans une situation encore plus difficile. D’autant que la situation était déjà très difficile, la population se plaignait de la cherté de la vie et du manque de travail.
Hélas, une fois de plus, nous avons cruellement besoin de votre aide à tous... D'avance, merci pour ce que vous pourrez faire !!
Aidez-nous !
Denis Puthiot
Port-au-Prince, le 27 août 2012