Accès à l’eau potableSous l'impulsion du CAMIC, un puits a été construit et une pompe installée. Le système sera fonctionnel très prochainement. |
Utilisation des ressources agricolesLes ressources principales sont le maïs, le manioc, l’arachide et l’igname.Pour que la production non consommée ne soit pas perdue, il faut la transformer. C’est ainsi qu’il a été décidé de créer une unité de transformation des productions alimentaires constituée d'un bâtiment équipé de moulins à vivres frais et secs. Le bâtiment a été construit avec des matériaux trouvés sur place (bois, sable pour confectionner des blocs). Seuls le ciment et les tôles pour la toiture ont dû être achetés. L’aménagement intérieur est bien avancé. Des casiers sont mis à la disposition des habitants pour entreposer leurs denrées. Une petite pièce sert de bureau et une autre est destinée au gardien. |
Les moulins à vivresL'unité de transformation sera équipée de deux moulins :Le moulin à vivres secs sera utilisé pour transformer le maïs en farine. Le moulin à vivres frais servira principalement à la transformation du manioc en bâtons de manioc consommés par la population. Actuellement, pour faire ces bâtons, les femmes pilent le manioc sur une pierre à moudre. C’est un travail très pénible répété quotidiennement. L’achat d'un moulin en améliorera beaucoup les conditions. Ce moulin sera aussi utilisé pour les condiments et les arachides. C’est pour l’achat de ces deux moulins qu’une aide est demandée à SOS Enfants. Fonctionnement Tous les villageois qui utiliseront les moulins devront s’acquitter d’une participation financière modeste. Celle-ci permettra d’assurer le fonctionnement (achat de gas-oil) et l’entretien des moulins. Le personnel impliqué (gardien, technicien d’entretien, gérant) est bénévole. |
Création d’une « case santé »Un bâtiment attenant à l'unité de transformation est en construction, destiné à devenir une « case santé ». Les problèmes sanitaires principaux sont :
Cette « case santé » renfermera les médicaments d’urgence. Du fait de l’éloignement et de l’isolement du village, il faut parfois une journée pour se rendre à Yaoundé, le plus difficile étant de trouver une voiture fiable ! Il faut donc pouvoir soulager le malade avant de l’emmener à l’hôpital. La mise en service de cette « case santé » est à l’étude, le problème étant l’accès aux médicaments. Les soins d’urgence sont actuellement prodigués par une vieille villageoise qui soulage les maux selon la médecine traditionnelle (préparation de potions à l’aide d’écorces et de plantes). |
Mise en place d'une unité d’élevageBeaucoup de terrain a été mis à la disposition du projet par les villageois. Un autre bâtiment est en construction. Il servira à l'implantation d'une unité d’élevage et permettra ainsi l'écoulement de la production de transformation des produits agricoles. Les ressources transformées excédentaires seront utilisées pour l'alimentation des animaux. L'unité d'élevage permettra en outre de diversifier l’alimentation des villageois et de procurer des revenus par la vente d'une partie des produits. |
ConclusionLa mise en place de ce projet mobilise toutes les énergies et les compétences des villageois.C’est ainsi que l’un d’eux, ayant une compétence en maçonnerie, a construit les bâtiments. Un infirmier est prêt à assurer la permanence de la case santé quand elle sera fonctionnelle. Dans les villages de cette partie du Cameroun, le Chef du Village n’est pas un « Chef Traditionnel ». Son pouvoir ne lui vient que de l’état qui le mandate. Comme les aides de l’état sont inexistantes, il n’a pas de pouvoir aux yeux de la population. Il faut donc que celle-ci se prenne en charge. Ce projet me paraît très positif et réalisable à peu de frais. Il mobilise les populations qui se responsabilisent et ne restent pas à attendre une hypothétique assistance de l’état. Le danger résiderait dans un découragement des villageois si, les locaux étant prêts, l’achat des moulins devait être retardé. L’aboutissement de ce projet apporterait un peu d’espoir aux habitants de Nkolnguet. Leur état de dénuement est palpable lorsqu’on voit que beaucoup d’enfants ne sont pas scolarisés... |
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